Il y a toujours des photos à faire même quand aucune sortie dans les champs n’est au programme de la journée. Je vous présente ici une petite séance improvisée de photographie macro chez moi avec le minimum d’accessoires « studio ». Juste le matériel photo adéquate pour faire ce genre de photos, pas de fond, pas de flash ni de lumière d’appoint.
Tout d’abord, le but de cette séance était d’avoir une belle macrophotographie de pucerons. Premier objectif : trouver des pucerons. A cette période de l’année (juin) on n’en manque pas. D’ailleurs j’en trouve juste devant ma porte sur des marguerites. Je coupe donc une tige de marguerite qui servira à la fois de support et de décors. Pour ce qui est du studio improvisé à l’intérieur, je choisi de faire l’impasse sur l’éclairage. En effet il y a un beau soleil, le toit transparent mais légèrement opaque diffuse bien la lumière naturelle. La montée en ISO correcte du boitier et un trépied me permettront donc de faire des photos sans flash. L’objectif est spécifique à la photographie macro, c’est un Canon MPE65, d’une focale fixe de 65mm, avec une ouverture maximum de f/2.8. L’ouverture effective est en fait de f/5.6 pour un rapport de grossissement de x1 (grossissement minimum), mais à son maximum, il est capable de grossir jusqu’à 5x (l’ouverture maximum à x5 est équivalente à f/16.8). L’usage d’un trépied n’est donc pas un luxe avec cet objectif (pas de stabilisateur ni d’autofocus pour limiter le flou de bouger).
Une fois le matériel installé, il s’agit de mettre en place le sujet et le fond. Le sujet sera photographié sur son support naturel (la tige de marguerite), je fais donc au plus simple et je plante la tige dans le pot (avec du basilic). La tige ne bouge pas, c’est l’avantage d’être en intérieur car il n’y a pas de vent. Pour le fond, je fais avec les moyens du bord et je décide de placer une plante verte dans le champ (une feuille plus exactement, ça suffit largement). Avec la profondeur de champ très réduite de l’objectif, on aura un arrière plan flou de couleur verte.
On en arrive à l’étape des réglages et la première chose à faire dans ce cas est de cadrer le sujet. Mon but est d’avoir des pucerons les plus détaillés possible, donc je choisi un rapport de grossissement maximum de x5.
Petite explication rapide : en macro quand on parle d’un rapport de grossissement de x1, cela veut dire que le sujet photographié sera à sa taille réelle sur le capteur. Autrement dit, si votre capteur fait 24 x 36mm vous ne pourrez photographier entièrement qu’un rectangle de cette surface ou un sujet qui loge dans cet espace. Donc en décidant de photographier avec un rapport de grossissement de x5, je ne photographierai sur un capteur de 24 x 36mm qu’un rectangle équivalent à 4.8 x 7.2mm (la taille du capteur / 5). La mise au point peut être assez laborieuse, fort heureusement les pucerons ne bougent pas beaucoup.
La mise au point effectuée, je règle en manuel : – ouverture f/13 soit f/78 à x5 (la profondeur de champ est d’environ 0.23 mm) – ISO 3200 – vitesse 1/20s (réglage possible avec le trépied + retardateur et miroir levé) Un essai à f/10, ISO 3200 et 1/30s a été réalisé mais il est moins satisfaisant du fait de la profondeur de champs plus réduite : le puceron en premier plan est moins net.
Voila pour les explications, si vous avez des questions n’hésitez pas à les poster sur ce sujet.
Je vous dit à très bientôt, et partagez cet article si vous avez aimé 😉
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